Comme relaté par la presse, nous sommes heureux d’apprendre les mesures préparées pendant l’année par l’IFREMER , l’ARS et la communauté d’agglomération du pays basque : pour se protéger de la microalgue toxique Ostréopsis : La DOUCHE ! Et pour les personnes fragiles : « elles ne doivent pas fréquenter la plage et ses abords . »
Des mesures individuelles restrictives mais Quid des actions préventives de la collectivité ?
Dans notre post de la semaine dernière sur les micropolluants, nous vous parlions de la Suisse qui applique le bon vieil adage : « mieux vaut prévenir que guérir » et a choisi de prioriser certaines actions plutôt que de poursuivre encore et toujours des études. Cf les 4000000 e investis pour le suivi des microalgues). Sans attendre , ce pays a donc décidé d’équiper d’un traitement complémentaire une centaine de stations de traitement des eaux usées domestiques qui rejettent dans des milieux dégradés .
Tout est lié : La Suisses en renforçant le niveau d’épuration pour agir sur les micropolluants agit aussi sur les autres paramètres pour assainir les milieux aquatiques
De même pour l’Allemagne qui a budgétisé un investissement de 1,2 milliard d’euro
Sur notre littoral pour lutter contre les algues vertes, les microalgues ou la pollution fécale le renforcement de nos stations d’épuration ainsi qu’une meilleure répartition sur le territoire permettraient d’agir directement sur les dérivés de l’azote et du phosphore reconnus à l’origine d’une partie des problèmes.
Vous aurez remarqué que la presse ne parle que de changement climatique, laissant à des échelons supérieurs la décision d’agir et oubliant phosphore et nitrate rejetés par les humains et la Maïsiculture intensive qui pourraient être traités localement
La Suisse, par exemple, a déjà mis en place une politique visant à équiper une partie de ses stations de traitements complémentaires (les STEP concernées sont celles raccordant plus de 100 000 EH). Le coût total s’est élevé à 1,2 mrd de francs suisses (env. 1,1 mrd d’euros). L’Allemagne qui définit actuellement une stratégie nationale spécifique estime à 1,3 mrd d’euros le coût total annuel pour équiper ses stations de plus de 5 000 EH d’un traitement quaternaire. En France, le 2e Plan Micropolluants 2016-2021 articulé en trois grands objectifs : réduire (les émissions), connaître (les rejets pour mieux adapter la lutte), prioriser (i.e. dresser la liste des polluants sur lesquels agir)
Les STEU françaises ne sont pas (sauf rares exceptions) équipées des technologies complémentaires.
Nous en sommes au traitement secondaire quand d’autres ont déjà du tertiaire ou du quaternaire