VAGUE TOXIQUE

Le 15 janvier dernier, l’émission «  Vert de rage » de France 5 révélait la contamination des enfants du Pays Basque sud par des retardateurs de flammes phosphorés  (probablement présents dans l’eau potable) 

📈 TDCPP et TPHP  : Taux 3 à 5 fois supérieur à ceux de Paris, l’ordre de 3 à 8 ùg/l sur les analyses des enfants 

👉🏻 et non inferieur à 0,1 ùg/l comme dit la communauté d’agglomération sur leur site internet. 

Les retardateurs de flammes bromés (PCB) ont été interdits car ce sont des polluants persistants cancérigènes et perturbateurs endocriniens*. 

❌ Les retardateurs de flammes phosphorés qui ont remplacé les précédents n’ont pas de normes mais ont la même toxicité. 

Cela pose plusieurs questions :

 1️⃣ S’agit -il d’un des éléments du cocktail de micropolluants présent dans notre environnement,comme l’a montré l’étude de l’UPPA* Micropolit sur l’estuaire de l’Adour ?

2️⃣ Est-ce particulier au Pays Basque ou partout en France ?

3️⃣ Comment s’en protéger ?

Vous pouvez compter sur Vague Toxique pour faire toute la lumière sur ce problème.

*perturbateur endocrinien: toute substance pouvant agir négativement sur notre fonctionnement hormonal.

*UPPA  : Université Pau Pays de l’Adour

Vague toxique et la commission eau du CADE vous proposent un débat après la projection du film de Dominique Marchais : La rivière.

RDV le jeudi 8 février à 20H au Cinéma GETARI ENEA de Guéthary .

Ce film, tourné au pied des Pyrénées, fait de la rivière une star. Il évoque avec poésie toutes les problématiques de l’eau et montre de très belles personnes à son chevet.

Nous serons heureux de vous rencontrer à cette occasion pour échanger sur nos soucis environnementaux, exposés au fil des jours sur notre Instagram.

Nous vous présentons nos meilleurs vœux pour 2024 et vous remercions pour votre soutien si important pour garder le moral .

Vague Toxique essaie de rester optimiste, pourtant le bilan 2023 n’est pas encourageant :
-Nous allons perdre des millions d’euros de subvention qui auraient permis d’améliorer nos stations d’épuration car les instances responsables n’ont pas vu la nécessité de déclarer notre littoral en Zone Sensible à la pollution .
-Les cyanobactéries pullulent ( Uhabia , lac Marion … )
-La France est championne d’Europe des dérogations pour continuer à épandre des pesticides et notre eau n’est plus vraiment potable.
-Le plan Ecophyto lancé en 2009 qui avait pour objectif de réduire de 50 % en 10 ans ,le recours aux produits phytosanitaire est un échec car basé sur le volontariat mais il est reconduit ! Heureusement, vous êtes de plus en plus nombreux à agir à votre niveau et nous sommes surs que tel le colibri, chaque petit geste compte.

A Lafitenia comme dans les Landes, les aiguilles situées face à l’océan ont disparu, nécrosées par des embruns chargés de détergents et autres micropolluants. 

🌳 Sur ces pins corses (photo 1) , les aiguilles protégées par une cire naturelle sont en pleine forme. 

Cette cire est faite pour résister aux embruns, faits d’eau et de sel. 

🧪 Il y a plus de 20 ans, La faculté de Marseille a fait des recherches pour expliquer la mort des pins maritimes au bord des Calanques. 

👉🏻 Elle a démontré que le COCKTAIL Détergents + Micropolluants présents dans les océans se concentrent dans les embruns qui vont dissoudre cette cire. 

Cela entraine la nécrose des aiguiles puis à la longue la mort de l’arbre entier . ☠️

Ici nous trouvons normal de voir les pins desséchés en bord de plage pourtant quand l’eau est saine ce n’est pas le cas( ex en Corse )

Un film-poème sur le monde rural, une ode à l’eau et la nature!

Entre Pyrénées et océan Atlantique coulent des rivières puissantes qu’on appelle les gaves.
Les champs de mais les assoiffent, les barrages bloquent la circulation du saumon.
L’activité humaine bouleverse le cycle de l’eau et la biodiversité de ces rivières.

Le film « La Rivière » suit la démarche d’amoureux du patrimoine naturel: scientifiques, agriculteurs, pêcheurs et jeunes personnes, engagés au service des écosystèmes.

Il rappelle l’importance de la transition écologique et l’urgence d’agir face au dérèglement climatique.
Dominique Marchais, le réalisateur, continue de tisser des liens entre cinéma et écologie, et magnifie la beauté fragile de nos paysages. Il a reçu le prix Jean Vigo.

En ces temps moroses, voici des œuvres d’artistes qui nous rappellent que la nature est belle. Apprécier cette beauté est un 1er pas pour la préserver.

A gauche : « Feu et Floraison » par Coline Couloume
Au centre : Michel Hacala
A droite : Pastel gras de Sybille .B

Les Cyanobactéries font parler d’elles cet été comme lors du « test event » de triathlon sur la Seine à Paris en vue des JO de 2024.

Mais comme vous pouvez le voir sur la carte, elles tuent chaque année de nombreux chiens…

La trop forte présence de cyanobactéries impacte également « la santé des écosystèmes » en entraînant une mortalité massive de poissons, d’invertébrés… de tout un écosystème.

L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) rappelle que l’intoxication peut entraîner « des symptômes gastro-intestinaux, des états fébriles et des irritations cutanées » mais aussi « des problèmes au niveau du foie et des neurotoxicités (tremblement, fourmillement, paralysie, etc.) »

– Pour le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) ces micro-organismes sont aussi des « sentinelles »

Fortement liées aux activités humaines qui contribuent à l’eutrophisation des eaux (c’est-à-dire son enrichissement par des nutriments comme le phosphore ou l’azote issus des engrais)

L’augmentation des proliférations de cyanobactéries partout dans le monde doit nous interpeller sur les menaces qui pèsent sur la qualité de l’eau et la biodiversité », indique l’établissement.

Le MNHN rappelle aussi que ces bactéries microscopiques, dont l’origine remonte à entre « 2,7 et 3,5 milliards d’années », ne doivent pas être réduites à des « nuisibles ». • Comme pour les champignons il y a les bonnes et les mauvaises : spiruline ,chlorelle ,Klamath sont excellentes .

Appelée aussi  Vaisseau de guerre portugais (Portuguese man-of-war),  Vessie de
mer (Physalia physalis)  est un un superorganisme ( organisme composé de milliers d’individus
fonctionnellement spécialisés associé pour survivre ) .
Elle comprend :
-un pneumatophore : flotteur en forme de ballon ovale translucide aux couleurs de l’arc-en-ciel avec une extension utilisée comme une voile, pour voyager poussé par le vent.
-des actylozoïde: sous le flotteur partent de multiples filaments de plusieurs mètres de long.
Ces filaments assurent la chasse et la défense, dans ce qui est l’équivalent d’une pêche à la traîne.
Ces tentacules ont un aspect perlé. Chaque «perle» contient des cellules piquantes spécialisées
(nématocystes), qui produisent une toxine extrêmement douloureuse , ( sur la photo on voit bien leur impact sous forme de petites croute )Un seul tentacule peut tuer un banc de petits poissons.
Ces proies seront attirées vers les gastrozoïdes qui les digéreront.
-des gastrozoïdes ou polypes nourriciers sont des
tentacules courtes qui pendent sous le flotteur ,à coté Il existe aussi des Polypes reproducteurs
ou gonozoïdes.

Traitement recommandé par le centre anti-poison de bordeaux :
Prévenir d’urgence un centre spécialisé afin de prendre en charge les signes cardiaques et
respiratoires
Localement bien laver la zone atteinte avec de l’eau de mer (++ pas d’eau douce qui favorise
la libération de la toxine du nématocystes) cela élimine en partie les tentacules. L’application
de mousse à raser aide aussi à les décoller .On peut aussi les retirer avec les doigts protégés
de gants ou des pinces. Calmer la douleur qui peut être violente ,ensuite traiter comme une
brulure ,éviter la surinfection.
A signaler des formes plus graves chez les personnes ayant déjà été piquées.
Il possible de voir une réactivation de la brûlure 15 jours après, cela peut nécessiter une
antibiothérapie

Ne pas confondre avec Les Cubozoaires (Cubozoa)sur la photo de droite , appelés aussi cuboméduses ou méduses- boîtes (par traduction de l’anglais box jellyfish), qui se distinguent des véritables méduses par la forme cubique de leur ombrelle. Les cuboméduses sont connues pour le venin extrêmement puissant. Les piqûres de sont extrêmement douloureuses et parfois mortelles pour les humains.
Les espèces les plus dangereuses sont en grande partie, limitées à la zone tropicale  indo-
pacifique , diverses espèces de cuboméduses peuvent être largement répandues dans les
océans tropicaux et subtropicaux voire la méditerranée.
Une fois que le tentacule de la cuboméduse adhère à la peau, elle y injecte son venin .
Pour bloquer cela un lavage au vinaigre est recommandé qui désactive le relargage de venin.
Il faut ensuite que le tentacule soit retiré avec une serviette ,à la main (avec un gant), ou
mieux avec des pinces .

Nous sommes bien à l’aire de l’anthropocène ! Si l’homme peut continuer de se baigner tout va pour le mieux.

Mais quelles sont les répercussions sur la vie aquatique, qu’en est-il pour la faune & la flore situées à cette zone ? Si vous habitez aux alentours de cet écocide, merci de nous partager vos témoignages (photos & vidéos).

  Quelle sanction pour les pollueurs ?

( Journal Sud Ouest
2 Photos d’archives)

Bravo aux journalistes de Sud Ouest pour le dossier très complet qui explique l’eutrophisation à l’origine des problèmes de notre côte basque