Le forum Manger Bio et Local organisé par le Conseil Départemental a réunis aux Halles de Bayonne le Chef cuisinier Philippe Elkegarray et Eric Lairon docteur et directeur de recherche à l’INSERM.
L’occasion pour le chef de prouver qu’il est possible de cuisiner des produits locaux, bio et de saison dans la restauration scolaire.
Le rôle de la cantine évolue dans nos établissements scolaires, au-delà de nourrir nos enfants, elle a désormais un rôle de transmission du « bien manger ». Grâce aux différents acteurs mis en relations par les institutions départementales ou communales, la restauration collective travaille désormais en circuit court avec les acteurs locaux : maraichers ou agriculteurs bio qui livrent des produits de qualité aux cuisines centrales.
Il a été constaté par exemple que les élèves découvrent ou prennent du plaisir à manger des légumes qui ont du goût quand autrefois ceux-ci étaient boudés et gaspillés.
De son côté, Le Docteur Lairon a rappelé que la santé passe par l’assiette et que l’OMS recommande une alimentation végétale et la moins raffinée possible. Il a aussi souligné qu’une agriculture sans pesticide préserve les consommateurs de nombreux cancers, aujourd’hui seule l’agriculture Bio assure cet engagement.
Dans le cadre de l’application de la Loi Alimentation, le Département des Pyrénées Atlantiques mène une politique de valorisation du bio et des circuits courts au sein des établissements scolaires, crèches et EHPAD, ce sont au total 148 établissements qui ont intégré la démarche du « Manger Bio et Local » (24960 bénéficiaires)
Alors que l’institution se félicite de ces bons chiffres, nous apprenons par Mediabask https://www.mediabask.eus/fr/info_mbsk/20201008/le-bien-manger-a-l-honneur-a-bayonne la réalité décourageante du côté des agriculteurs en Bio : ils ne reçoivent pas d’aides financières ou matérielles pour leur installation de la part de la collectivité, alors qu’ils ont le 1er rôle dans cette chaîne du « Bien Manger ».
Des parents d’élèves nous font part aussi que le coût par repas pour cette restauration de qualité ne serait pas possible sans le soutien financier de leur commune, nous pouvons donc conclure que suivant le budget des villes, les repas proposés aux enfants sont de moins bonne qualité.
« Que ton aliment soit ton seul médicament » (Hippocrate), le rôle important de l’alimentation doit être réévalué, des études scientifiques ont fait le lien entre la mauvaise qualité des aliments et l’apparition de diverses pathologies.
Pour que les collectivités continuent de faire respecter leur engagement en matière de santé, les institutions politiques devront mettre la main à la poche pour aider d’un côté les agriculteurs dans leur démarche bio et de l’autre côté les consommateurs en réduisant les coûts des repas.
Ainsi, toutes les générations (Les bébés en crèches, élèves des établissements scolaires et secondaires, personnes âgées en EHPAD) seront gagnants en terme de santé durablement si tous les établissements leur proposent une assiette saine à chaque repas.