Les nouvelles technologies numériques nous permettent de communiquer de plus en plus vite, avec son lot de dangers pour pousser ses performances. Au siècle dernier il n’était pas rare de traverser en voiture un petit village à 100km/h ; le ferions nous aujourd’hui .De même, pourquoi s’infliger un danger invisible en ondes électromagnétiques pour aller plus vite dans nos communications ?
Les smartphones sont depuis 2011 dans le viseur de l’OMS qui avait considérés nos téléphones comme « peut-être cancérogènes pour l’homme ». Pourtant en 10 ans l’avancée des technologies n’a pas pris en compte cette mise en garde et nos ingénieurs ont continué de pousser la vitesse de nos communications grâce à des ondes électromagnétiques de plus en plus néfastes pour notre santé.
Vu le déploiement et l’emplacement des antennes 5G installées près de nos habitations, nous pouvons penser que les pouvoirs publics français ne s’inquiètent pas des conséquences de ces ondes sur notre santé. Pourtant, selon les premières évaluations de l’Agence Nationale des Fréquences, l’arrivée de la 5G se traduira par une augmentation significative de l’exposition aux champs électromagnétiques.
Seule la Belgique dès 2014, a fait un petit pas en interdisant la publicité et la vente de téléphones portables pour enfants de moins de 7 ans. Une décision du gouvernement belge qui s’est inquiété de l’influence des ondes électromagnétiques sur le cerveau en plein développement des enfants.
Les dommages causés par les ondes émises par l’usage poussée et quotidienne du téléphone ont été prouvé par la justice italienne. En effet, la société Telecom Italia a été condamnée à verser des indemnités à l’un de ses employés atteint d’une tumeur au cerveau. Celui ci a travaillé pendant quinze ans avec son téléphone 5 à 6h par jour. Pour prendre cette décision, les juges italiens se sont appuyés sur les conclusions de « chercheurs indépendants » ne niant pas le risque accru de cancers et n’ayant pas d’intérêts financiers liés au résultat du procès. Ainsi les lobbies de la télécommunication n’ont pas pu influencer ces études dans leurs propres intérêts.
Les choses ont commencé à bouger en France avec le lancement d’une enquête sur l’environnement du travail suite au décès en juillet 2020 d’un employé d’ATOS (multinationale française de services informatiques cernée par 3 antennes relais et renfermant de nombreuses sources de rayonnement électromagnétique). Cet homme était atteint d’un gliome dans la région temporale droite, une tumeur très agressive. . Entre 2015 et 2019, sept autres cas de gliomes ont été recensées dans l’entreprise …le lien entre les ondes électromagnétiques et ces cancers suscite des craintes
Côté 5G, avec une transmission de données annoncée 100 fois plus rapide qu’avec la 4G actuelle, qui mise sur des fréquences de transmissions plus hautes (3-30 GHz), c’est peu dire que nous serons submergés de données, et donc d’ondes. Cette technologie repose en partie sur l’utilisation d’ondes à très haute fréquence et va utiliser deux nouvelles bandes de fréquences radio : celles des 3,5 GHz jusqu’en juillet 2026, puis celle des 26 GHz.
Nous pourrions comparer ces nouvelles technologies aux premiers bolides puissants : l’homme a eu besoin de pousser la vitesse jusqu’à ce que les pouvoirs publics s’alarment des dangers face aux nombres croissants d’accidentés et imposent strictement des limitations sur les routes.
En sera t-il de même pour les ondes électromagnétiques dans les années à venir face à l’augmentation de patients souffrants de tumeurs cérébrales et de troubles d’électrosensibilité ?