Nous avons souhaité apporter nos petites corrections ( en gras ) et notre vision du problème au guide réalisé par la Communauté des Agglomération du Pays Basque .
IDÉE-REÇUE N°1 : AU PAYS BASQUE, LES ÉGOUTS DÉBORDENT DANS L’OCÉAN
Oui, il peut arriver localement que certains réseaux de collecte débordent mais ces événements restent rares et n’arrivent pas qu’au Pays Basque ! Certaines zones de réseau n’ont pas été refaites depuis des décennies et ne sont plus étanches certes beaucoup de travaux de rénovation sont entrepris mais il faut rattraper le retard. Dans les faits, que se passe t-il ? Lorsque les stations d’épuration ne peuvent pas gérer les masses d’eau qui se déversent dans le réseau (comme ce peut être le cas lors de fortes pluies ou afflux de population touristique ), l’eau est d’abord renvoyée vers des bassins tampon. Il en existe 139 sur le territoire. Ce n’est que lorsque la capacité de stockage des bassins est dépassée que des déversements ont lieu. Mais l’eau qui est rejetée dans le milieu naturel n’est pas celle de nos toilettes ! C’est une eau diluée qui ne contient qu’une infime concentration de polluants. Pour 1000 litres d’eaux rejetées, 1 litre seulement contient de l’eau usée. On voudrait le croire !
Il faut citer un élément important du dispositif . Le centre de recherche Rivages Pro Tech (RPT), situé à Bidart (France), centre d’expertise technique et scientifique du groupe SUEZ Eau France. Spécialisé dans la gestion des milieux aquatiques, RPT développe et applique des technologies d’océanographie opérationnelle de soutien aux pouvoirs locaux pour la gestion des zones côtières.
Gérant « des giga téra de données « Issues de la surveillance des milieux : elle propose une modélisation intelligente de la pollution : en résumé RPT définit le meilleur moment pour vider les bassins afin que le contrôle de l’Ars soit bon le matin.
IDÉE-REÇUE N°2 : IL FAUT CONSTRUIRE PLUS DE BASSINS !
Non, construire toujours plus de bassins ne peut pas être pas la seule réponse. Sous l’effet du changement climatique, le Pays Basque va devoir gérer des épisodes pluvieux plus fréquents et plus intenses. Ce qu’il faut limiter, c’est le ruissellement des pluies qui charrie vers les cours d’eau et l’océan les polluants et déchets qui se trouvent sur les routes ou sur les terres. La stratégie aujourd’hui poursuivie consiste à faciliter l’infiltration de la goutte d’eau au plus près de là où elle tombe. Cela suppose de revoir en profondeur l’urbanisme de nos villes en revégétalisant partout où c’est possible. Tout à fait d’accord ! il faudrait aussi restaurer les berges et le fond de nos cours d’eau pour qu’ils retrouvent leurs capacités d’auto-épuration mais aussi de défendre des pratiques agroécologiques qui préservent la capacité d’absorption des sols. Effectivement mais rien n’est vraiment prévu !
Au Pays Basque, de nombreuses communes suivent cette voie et imposent, par exemple, des règles de compensation aux nouvelles constructions pour la perte des terrains artificialisés.